You are my fanboy ? |Pv Andrew |

La tête plongée dans ses bouquins, Ryohei avait l’allure d’un simple étudiant en littérature. Il avait déjà une pile énorme de livres à ses côtés et plusieurs ouverts sur son bureau. Mais non, cela ne semblait pas lui suffire pour terminer son devoir. Il lui manquait un détail important, il en était persuadé. Passant une main dans ses cheveux, Ryo se leva de sa chaise tout en attrapant son sac à dos posait non loin de son bureau. Autant prévoir un grand sac pour pouvoir prendre plusieurs livres en cas de besoin. Sortant de sa chambre, Ryohei sortit son téléphone pour faire un tour sur les réseaux sociaux et surtout ne pas regarder les personnes autour de lui. Oui, il avait pris l’habitude des coréens. Celle de marcher quoiqu’il arrive avec le nez dans son téléphone. Certes, si certain n’agissent pas de la sorte, la majorité continue de le faire. Souriant en voyant des infos sur les groupes de kpop qu’il aime beaucoup. Tout semblait parfait pour ses idoles. Souriant doucement, il ferma son téléphone. Il n’avait plus besoin de se cacher derrière son téléphone. Il poussait doucement la porte de la bibliothèque. Rapidement son regard se lança sur les rayonnages, rien n’avait d’importance mise à part sa quête de livres. Passant tout de même devant l’accueil, le japonais lança un regard vers le bibliothécaire. « Bonjour. » Le tout accompagné d’un léger signe de tête, Ryohei se dirigea vers les rayons injustement oublié, les ouvrages du 18ème siècle. Perdu dans ses pensées Ryohei commençait déjà à réunir des livres qui pouvaient l’intéresser.

Mais à peine perdu dans ses recherches, le jeune homme entendit son téléphone se mettre à sonner dans la bibliothèque. « Aissh ! » Attrapant son portable avec du mal, Ryohei se mit à répondre. Oui, il sait cela n’allait surement pas plaire au bibliothécaire, mais tant pis ! Il se devait de répondre, il faut dire qu’il s’agissait de son producteur. Ah le mot producteur, cela fait rêver non ? Pourtant, c’était loin d’un producteur de film les plus purs. Ecoutant sagement les paroles de son producteur, Ryohei se contentait de simple « hum hum » tout en continuant de chercher du regard les livres. Bon, rien de bien spécial… Il lui confirmer un tournage pour la semaine prochaine. « Ok, je serais là. Ils ont revu à la hausse mon salaire vraiment ? Hum. Super. » Il n’avait au final plus fait attention à où se trouvait. Il faut dire qu’apprendre que son prochain tournage allait être mieux payé c’était parfait. Tenant sous son bras gauche ses livres, Ryohei abordait un magnifique sourire. Sa journée était donc merveilleuse ! Rien ne pourrait le rendre triste à présent.

La journée s’annonce longue et profondément ennuyante. Andrew sait qu’une nouvelle commande de manuel universitaire doit arriver et cette corvée, pour lui, est pénible. S’il y a bien une chose qu’il déteste dans son travail, c’est de répertorier, envelopper dans un plastique transparent les couvertures et ranger ses foutus manuels dont la plupart des étudiants ne s’intéressent pas. C’est vrai qu’il arrive, encore, parfois, que quelques personnes réservent ses lèvres, mais cela ne dure pas longtemps. Les étudiants ont ce don d’être motivé au début de l’année, mais défaille beaucoup trop vite, à tel point, qu’ils préfèrent abandonner leurs études.
C’est pour cette principale raison, qu’Andrew s’est levé tôt ce matin, mais il déteste ça, aussi. Il a, à peine, franchit les grilles de l’établissement qu’il s’est précipité pour prendre un bon café, puis s’est dirigé vers sa salle fétiche : la bibliothèque. Il ouvre la porte et allume les lumières. Tout est encore en ordre, mais cela ne va pas durer longtemps et il le sait que trop bien. Il prend une gorgée de son café et allume son poste informatique. Il s’assoie, ensuite, sur son siège et reste planté là, un bon moment. Un moment qui fut interrompu par l’arrivée de cette foutue livraison…

Au milieu de l’après-midi, Andrew a fini une bonne partie de sa corvée. Il doit maintenant entrer les données de chacun des livres dans son ordinateur et cela, va prendre un certain temps et même s’il ne se casse pas trop la tête en effectuant des raccourcis sur son clavier. Il a tellement la tête figée sur son écran qu’il ne fait pas attention au nouvel individu qui vient d’entrer dans les lieux. Il ne fait pas attention, non plus, que cette personne est Ryohei. Cet étudiant garde un secret bien enfoui. Ce secret dont Andrew est parvenu – par le plus grand des hasards – à découvrir. Il lui a suffi de taper certains mots sur le navigateur de son ordinateur personnel pour le connaître. Le jour où il fit sa découverte, il fut, tout d’abord, assez surpris de retrouver ce visage qui lui est connu à travers son écran et faire toutes ses choses à la demande d’un réalisateur de film. Sur le coup, Andrew ne sut pas comment réagir, puis, par curiosité, en regardant l’étudiant de plus près, il lui trouva un intérêt et avait plus d’une idée en tête pour en savoir davantage à son sujet.

Andrew releva la tête que lorsqu’il entendit un téléphone sonner. S’il y a bien une seconde chose qu’il déteste par-dessus tout, c’est que sa bibliothèque devienne un bordel d’étudiants qui se contrefout du règlement qu’il s’est tant fait chier à écrire et à refiler au directeur. Il grogne, regarde autour de lui, cherchant le fautif et le vit s’éloigner dans une allée pour répondre. Ça aussi, ça l’énerve… Il ne prend pas plus de temps pour se lever de son siège et se diriger vers l’étudiant, prêt à jeter par la fenêtre son foutu téléphone. Il n’est plus qu’à quelques pas de lui lorsqu’il se rend compte qu’il s’agit, en fait, de Ryohei. « Tiens, il tombe bien celui-là ! » Se dit-il à lui-même. Finalement, sa colère s’estompe et il ne put empêcher un sourire sadique s’afficher au coin de ses lèvres. S’il a l’occasion de faire du chantage avec lui, c’est bien le moment ! En attendant que Ryohei raccroche, il s’appuie contre la rangée de livres à ses côtés. Pendant ce temps, il en profite pour le détailler. Il est grand. Une petite musculature cachée sous son tee-shirt et une magnifique paire de fesses enveloppées dans un fin pantalon. Andrew se mit à penser qu’il serait bien content de le lui retirer. Il redevient sérieux lorsque le japonais lui fit face. Leur regard se croise et semble électrique. Ryohei doit certainement penser qu’il va se faire étriper. Quant à Andrew, lui, pense plutôt qu’il se fera une joie de la sanctionner à sa manière.

– « Je suis déçu… Fit-il remarquer. Vous semblez être un brillant étudiant et vous êtes l’un des rares à venir souvenir, ici, dans ce calme. Calme, qui aurait pu perdurer si tu n’avais pas répondu. Il s’était mis à le tutoyer et en profita pour prendre un air plus sévère à son égard. Il se penche et se saisit de l’objet infernal. Je pourrais te le confisquer, mais il me semble qu’un certain directeur a besoin de son acteur vedette. Que pourra-t-il bien faire sans lui, si je le retenais ici ? »

Andrew le fixe, le sourire aux lèvres. Un sourire purement sadique.

Oh, il allait donc pouvoir tourner avec une grande vedette et propulser sa carrière. Hum. Il allait toucher plus d’argent, mais d’un sens … Cela allait l’exposer à plus de visionnage. Il avait déjà parfois l’impression que des regards lourds se posent sur lui et pas forcément de manière positive. Ils se permettent de le juger, sans savoir qu’il ne fait pas cela spécialement pour son plaisir personnel. Il a besoin d’argent, beaucoup d’argent pour réussir à poursuivre ses études. Mais ces petits bourgeois ne savent pas ce que cela peut faire de ne pas manger. Enfin quoiqu’il en soit, il était sûr que son postérieur était sauvé encore une fois. Il avait peur du jour où on ne lui laissera plus le luxe de choisir. Mais pour le moment, il savait qu’il ne risquait rien. Raccrochant tranquillement, il vit un homme se poser non loin de lui. Cet homme il l’avait reconnu d’un regard, le bibliothécaire. Et merde. Pestant doucement entre ses dents, le japonais resta la main suspendu dans le vide avec son téléphone non loin de son oreille. Bon il allait surement mourir d’en une atroce douleur et ne plus jamais revoir les rayons du soleil. Mais de préférence s’il pouvait juste, lui laisser le temps d’emprunter ces livres, ca serait quand même sympa. C’était bien beau tout cela, mais il avait un devoir à terminer. Et même si la demoiselle qui partage sa chambre n’était pas horrible à vivre, il avait un emploi du temps chargé qui lui impose de vite prendre de l’avance sur ses devoirs.

Restant sans voix alors que le bibliothécaire prit la parole, Ryohei fut choqué par la manière dont il s’adressait à lui. Pourquoi le vouvoyer, puis le tutoyer ? Depuis quand ils avaient élevés les cochons ensemble ? Fronçant les sourcils, le plus jeune des deux n’appréciait que très peu cette tentative de « rapprochement ». Il veut jouer à l’adulte cool et compatissant c’est ça ? Et en plus, voilà qu’il lui prend son téléphone, ce qui a le don d’énerver Ryohei. Se mordant la lèvre inférieure sous la colère, il tapota doucement du pied agacé. Mais il ne pouvait rien dire, après tout, ce cher monsieur Moon était un représentant de l’autorité ici. Il ne pouvait pas se permettre d’avoir de mauvaises critiques. Moins on parle de lui et mieux il se porte. Ryo était cependant prêt à lui répondre ouvrant la bouche alors qu’il le menaçait de lui confisquer. Mais alors que Ryohei allait se plaindre comme un enfant qui se respecte il fut surpris par la suite. « Que ? Qu-quoi ? » Oulà ! C’était très mauvais ca ! Il fallait se reprendre et très vite. Ryohei ne pouvait pas se laisser décontenancer de la sorte. Il ne pouvait pas savoir, cela était impossible ! Qu’est-ce qui pouvait l’introduire sur cette piste ? A moins d’être un fan de porno … OH MON DIEU ! Le bibliothécaire se touche sur des films pour adultes. C’est ignoble ! Mais il n’a pas honte ? Quoi ? Oui, bon Ryohei tourne dedans, mais lui … Bref ! C’était choquant. Le tout c’est de rester professionnel et ne pas paniquer. « Vous avez des fantasmes étranges monsieur Moon … » Le tout accompagné d’un petit rire nerveux et … Bonjour le professionnel. C’est sûr avec ça … Le bibliothécaire n’allait plus avoir aucun doute. C’est peut-être pour cela d’ailleurs que Ryohei ne fait pas simple acteur, mais acteur X, jouer la comédie… Ce n’est pas son fort.

Grognant intérieurement il se mit sur la pointe des pieds pour chopper son téléphone. Lançant un regard remplit de haine vers ce cher monsieur Moon, l’étudiant tourna les talons et se remit à chercher des livres dans les rayons. Non mais quel con ce type ! Il va réussir à lui foutre les boules maintenant. Roh ! Il n’allait plus pouvoir venir dans ce lieu si merveilleux. Il aime pourtant tellement les livres. Mais s’il ait au courant … C’est qu’il en a vu avec lui… Lesquels ? Avec un peu de chance il fantasme sur les filles, pas sur … Non, non, Non ! Il ne faut pas penser à cela. Posant une main sur un livre au hasard, Ryohei fit semblant de s’intéresser à la botanique pour prendre le temps de réfléchir. Inspire, expire. Bon, il savait encore respirer c’est bien. Mais, maintenant il n’arrivait pas à retirer cette image de monsieur Moon en train de s’astiquer le membre devant un film avec lui dedans. « Ah putain non ! » Bon il n’était pas moche au contraire, mais merde … Il fait partit du cadre enseignant. Ce n’est pas logiquement interdit ce genre de chose ? Collant son front contre le bouquin, le japonais lâcha un long soupire remplit d’angoisse.

La journée devait s’annoncer effroyablement longue, mais tout s’était produit autrement lorsque ce cher Ryohei avait pointé le bout de son nez dans la bibliothèque. Andrew aurait pu se réjouir de le retrouver ici s’il avait pris la peine de quitter sa tâche administrative deux petites minutes. Au lieu de cela, il l’avait totalement ignoré et n’avait même pas pris la peine d’être poli en répondant à sa salutation. Finalement, les choses prirent, bien vite, une autre tournure. Il aurait pu ne jamais remarquer sa présence et fort heureusement, grâce au téléphone de son acteur préféré un moment, ce fut tout le contraire. Au début, ça l’avait vraiment fâché de remarquer qu’un étudiant ne prenne pas la peine de suivre les consignes. Ça l’avait d’autant plus agacé de le voir répondre au téléphone comme s’il se trouvait dans la rue, mais sa colère s’estompa rapidement en se rendant compte de l’identité de l’étudiant insolent. Il prit un malin plaisir, pendant cinq minutes, de lui reprocher de répondre au téléphone. Il fit même mine d’être terriblement déçu de lui. Lui, cet étudiant si investi, si sérieux. En réalité, il en avait rien à faire de tout cela, c’était une excuse bidon pour le troubler, pour lui mettre en pleine face la réalité des choses : celle de l’avoir vu en pleine activité physique dans un film très particulier.

Il sourit en voyant les joues de Ryohei rosir de gêne. Il était terriblement fier de lui, fier de l’avoir troublé dans sa tranquillité, fier de l’avoir démasqué et d’avoir, par la même occasion, découvert son plus grand secret. En cet instant, il est dans son sadisme habituel. Andrew aime faire du mal à sa manière et de voir la réaction du japonais face à sa révélation, lui convenait parfaitement. Pour une fois qu’il a la chance de pouvoir malmener quelqu’un à sa guise, surtout cet étudiant, il ne peut qu’être des plus satisfait. Après cela, il laisse Ryohei reprendre son téléphone et passer à ses côtés pour s’éloigner le plus vite possible de lui. Andrew en profite pour lui rétorquer sans aucune amabilité :

– « Que je ne te reprenne pas avec cette saloperie à l’oreille ! »

En voyant l’étudiant fuir loin de lui, Andrew est d’autant plus heureux. C’était comme s’il avait réussi à viser au centre d’une cible avec une fléchette. Il le lorgne jusqu’à le voir disparaître de son champ de vision. Il pouffe de rire et retourne à son bureau où il reprit sa tâche. De son siège, il remarque que l’étudiant tente de se cacher derrière un livre de botanique. « Qu’est-ce qu’il peut être bête ! » pense t-il. Il ne pense pas ça péjorativement, mais il tente de comprendre, en quoi, un livre peut faire disparaître et oublier un moment de gêne dans sa vie. Andrew ne peut s’empêcher de sourire de cette situation. S’ils avaient été seuls, il ne se sera pas gêné pour se foutre de lui.
Une personne le sort de ses pensées en se présentant à son bureau pour un emprunt. Il prend le livre, demande le nom de l’étudiant et l’enregistre ainsi que la référence du livre avant de le lui rendre. L’étudiant parti, Andrew met les nouveaux manuels sur son chariot afin de les ranger. Pour cela, il doit passer à côté du rayon où se trouve Ryohei, encore la tête dans son livre. Tous les deux semblent être sur le même chemin sans même s’en rendre compte. Cela, ravive l’envie d’Andrew de faire plus ample connaissance avec le curieux japonais. Oui, il a envie de le connaître, mais dans d’autres circonstances. Il s’est rendu compte de cette soudaine envie après le troisième examen de son visionnage vidéo. Il avait pris le temps de le détailler, sous toutes les coutures. Il le regardait pour l’apprendre et non pour mieux se toucher. Non, son truc, c’est plutôt de voir un autre s’occuper de lui. Les plaisirs solitaires ne lui conviennent pas. Un jour, peut-être aura t-il l’occasion de voir Ryohei s’occuper de lui. Peut-être, qu’aujourd’hui, il pourra lui faire comprendre cette envie, mais à première vue, il ne semble pas prêt à entendre ça. Il suffit d’avoir remarqué la réaction qu’il a eue lorsqu’il a lui a fait savoir qu’il a découvert son secret pour comprendre qu’il ne faut pas le brusquer. C’est plutôt étrange pour un jeune homme qui se met volontairement à nu devant une caméra. Andrew passe à coté de Ryohei et ne peut s’empêcher de lui dire avec une pointe d’ironie dans la voix, comme pour se payer sa tête :

– « Je ne sais pas ce que tu comptes faire avec un quelconque végétal, mais je te déconseille de te déverser sur ce bouquin. »

Andrew a le don pour faire du sarcasme, mais surtout, pour provoquer des doubles-sens dans ses propos. Un rayon après le sien, il s’arrête et commence à ranger les livres par ordre alphabétique.

Tout contre son livre, Ryohei prenait une grande inspiration avant de se gratter le crane. Bon sang, il ne devait pas paniquer de la sorte. Peut-être, qu’il avait fait des allusions au pif. Bon, il serait tombé un peu trop bien sur les bons éléments, mais cela n’était pas totalement impossible. Rangeant son téléphone portable dans sa poche, Ryo lâcha un soupire avant d’enfin décoller son front du bouquin. Ce n’était pas possible. Mais bon, cela était forcément une erreur de sa part. Regardant le livre devant lui, le japonais eut l’air soudainement surpris avant de pencher la tête sur le côté. C’est sûr, cet ouvrage n’allait pas l’aider. Alors qu’il retrouvait petit à petit son calme, mais vraiment très lentement, vu que notre protagoniste était resté planté là pas loin de dix minutes. Ryohei se mit à bailler à s’en décrocher la mâchoire avant de secouer sa tête dans l’espoir surement de se réveiller. Il n’avait pas le temps de s’endormir, il avait encore un devoir à finir et oublier toute cette situation gênante qu’il avait pu imaginer dans sa tête. Oui, le bibliothécaire n’était pas ce genre d’homme. C’était … Un homme avec plein d’assurance qui n’avait pas besoin de … Oh pitié ! Pourquoi est-ce qu’il l’imaginait s’astiquer le membre. Ce n’était vraiment pas possible. Alors qu’il était sur le point d’enfin bouger, monsieur Moon passa non loin de lui. Il n’allait pas y prêter attention, du moins, jusqu’à entendre ses propos. Mais … C’était quoi ça ? Retenant sa respiration, le japonais le fixa l’air incrédule. Non, mais cet homme était bel et bien en train de lui faire comprendre des choses. Il ne pouvait pas faire pire. A moins peut-être d’avoir un panneau lumineux au-dessus de sa tête pour signaler qu’il l’avait vu dans des films.

Bon ! C’était décidé il n’allait pas rester dans son coin à vouloir communier avec le bouquin de botanique. Lançant un regard noir au plus vieux, il n’alla pas directement vers lui. Il passa dans le rayon qui l’intéressait pour prendre des bouquins qu’il avait pu repérer avant de venir vers le biblio’. Lâchant un soupire, il s’arrêta pile sur son chemin, en plein milieu. Il n’avait pas d’autre chose que de se confronter à son ainé. « C’est bon, j’ai compris vos allusions. Elles étaient en même temps, pas très fines … » Prenant un air blasé, le japonais serrait doucement les trois livres dans ses bras. « Je … Oui, c’est vrai. Je tourne dans ce genre de film. Cependant … » Il se mordit violemment la lèvre inférieure avant de continuer : « Ca n’excuse rien, mais si je le fais c’est parce que je n’ai pas le choix. » C’est fou, ce qu’il pouvait se sentir mal à l’aise face à lui. Pourtant, il n’avait pas de compte réellement à lui rendre. Il n’avait pas spécialement besoin de se justifier. « Ne me faites pas renvoyer de cette université. Je veux vraiment finir mes études. » Il aurait dû se vendre pour des films sales et en plus rater ses études. C’est certain, sur le curriculum vitae, de suite, cela ne fait plus aussi bien.

Il était prêt même à lui dédicacer une copie d’une vidéo, c’était une offre à ne pas rater ! Passant une main dans ses cheveux, le jeune homme soupira de nouveau avant de s’écarter du chemin et aller vers le bureau du bibliothécaire. Il était là après tout pour emprunter des livres, non pas faire la causette avec le responsable des lieux. Et s’il l’excluait des lieux … Oh non … Cela serait surement la pire situation au monde. Le monde s’écroulerait autour de lui, plus rien n’aurait de sens, il n’aurait plus l’envie de se lever le matin … Bon, cela était exagéré, mais Ryo passait énormément de temps dans ce lieux. Posant ses livres sur le bureau, il baissa les yeux vers ses chaussures attendant bien sagement qu’Andrew vienne l’autoriser à sortir avec les trois ouvrages.